Entrons dans une lecture méditée de l’image pour, au-delà de la Semaine pour laquelle elle a été conçue, nous emmener jusqu’à Pâques et encore plus loin…
↣ En commençant par le triangle central qui semble s’enfoncer comme une flèche dans l’affiche :
- Une partie verte colorée par l’espérance : ici pas de visage mais des gestes qui prennent soin ou qui semblent remercier celui qui me prête assistance. D’emblée nous sommes invités à nous rendre attentifs au faible mais aussi à celui qui se met dans une attitude de frère
- Une partie dorée qui dit à la fois le sable des plages mais aussi le lieu sacré où se joue la dignité de l’homme. Et là plus de différence entre l’homme blanc et l’homme noir, entre celui qui est d’ici et celui qui vient d’ailleurs. Accueillir celui qui est blessé au bord du chemin, aux rives de notre monde.
↣ Elargissons notre regard vers le haut de l’affiche :
- Des visages apparaissent et avec eux des différences et des particularités : L’un d’entre eux s’est fait le prochain de l’autre, et cela fait luire sur lui comme une auréole.
- Et la scène se découpe sur le bleu – froid – de nos villes modernes : et si nos villes dans un confort individualiste, se rendaient aveugles au sort de l’étranger, du migrant, du sans-abri ?
↣ Alors nous regardons toute l’affiche en repartant du bas :
- L’eau de la mer qui nous invite à prendre en compte tous ceux qui accostent aux rivages du monde occidental, portés par l’espoir d’un havre de paix et d’un nouveau départ. Qu’y trouvent-ils ?
- La possibilité de rencontres qui ont la saveur de l’Evangile : des gestes sont possibles, l’expérience concrète d’une fraternité en acte. « Sur des prés d’herbe fraîche tu nous fais reposer ! »
- Un enjeu pour nos villes menacées de mourir de froid : la possibilité par l’ouverture et par l’amour, d’accéder au vert de l’espérance et au doré d’une expérience sacrée : celle de l’amour.
Jean CARON
